Gérald Collot est le fils du peintre Ernest-René Collot (1904-1955), élève d’Émile Othon Friedz, également critique d’art dans les colonnes du Figaro et auteur d’un livre sur les peintres de l’École de Pontoise.
De mère lorraine, étudiant à l’université de Nancy (ville où il a grandi), Gérald Collot commence simultanément à peindre de façon autodidacte en 1946 et connaît sa première exposition à Nancy en 1954. C’est en 1955 qu’avec un mémoire consacré au peintre et graveur lorrain Étienne Cournault il obtient son diplôme d’études supérieures d’archéologie et d’histoire de l’art.
En même temps, ses liens avec Alfred Manessier et Roger Bissière, son exposition à la Galerie du Haut-Pavé que vont suivre ses participations aux salons parisiens, situent Gérald Collot au cœur du monde des artistes de l’École de Paris.
Entré en décembre 1956 en tant que jeune conservateur stagiaire au musée de Metz, puis nommé conservateur en 1957 pour le demeurer trente années durant, Gérald Collot y reste apprécié comme « un homme marquant : il donne un élan formidable au musée en faisant réaliser trente-cinq nouvelles salles.
Devancier, original, il déploie les collections et marque véritablement la muséographie française par des choix très audacieux », agissant simultanément dans les domaines de l’archéologie, de la peinture abstraite des décennies 1950-1960 (Olivier Debré, Mario Prassinos, Robert Wogensky, Zao Wou-Ki…), son propre courant au sein de l’École de Paris, mais aussi de la peinture figurative (André Minaux, Édouard Pignon, Henry de Waroquier).
C’est ainsi avec les dessins et maquettes de Jacques Villon et Roger Bissière pour les vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, témoignages de l’introduction de l’art moderne dans une ville de Metz appelée à être reconstruite autrement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que Gérald Collot inaugure en 1957 sa politique d’acquisitions.
En 1987, Jean Bazaine s’entoure de neuf autres artistes dont Gérald Collot, Alfred Manessier, Geneviève Asse, Elvire Jan, Jean Le Moal et Lucien Lautrec pour la réalisation, sur le thème Mort et résurrection, des vitraux des cinquante-trois baies de la Cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges.
Avec son épouse née Marthe Hamue (1925-2015), Gérald Collot s’installe alors définitivement à Courquetaine où ils reposent ensemble aujourd’hui.